NOTIONS FONDAMENTALES SUR DEUX CHAKRAS MAJEURS

Deux chakras majeurs que tous les humains ressentent au quotidien …
Aujourd’hui le concept de chakras (centres d’énergie) est plutôt bien connu.
Selon le Yoga, les sept principaux se trouvent dans un corps subtil, le corps spirituel ou cosmique. On les représente généralement dans un axe épousant la colonne vertébrale. Il est des gens qui disent ressentir l’un ou l’autre, souvent le troisième œil (sixième chakra), situé au milieu du front, mais pour la plupart cela reste une abstraction étrange. Existent-ils vraiment ? s’interrogent nombre de gens. Ou bien certains se font du cinéma ? Faut-il être bien avancé pour les ressentir ?
En fait, de l’Orient à l’Occident, de l’Amérique à l’Australie, notre quotidien est empli de la présence des chakras. Car la Nature nous a donné le privilège remarquable de ressentir directement les effets de deux d’entre eux.
Depuis la nuit des temps, et chez les 6 milliards d’êtres humains aujourd’hui :

  • Quand une personne évoque ses contrariétés, ses peurs et ses angoisses, elle désigne une zone allant du bas-ventre au plexus solaire, et c’est précisément le rayon du troisième chakra, le centre abdominal ou pôle Ventral
  • Quand elle éprouve joie, bonheur, amour, elle désigne le centre de la poitrine, et c’est justement le siège du chakra du cœur, du cœur subtil… (qui est distinct de l’organe cardiaque)

Sortir d’une confusion habituelle
Dans la société présente, nous avons l’habitude de mêler les ressentis du cœur aux émotions en général, et nous passons à côté de sa profondeur, de sa spécificité. En effet, le Yoga rappelle que le cœur subtil est le centre de la Paix en nous, du Bien-être, le réceptacle de l’Amour universel. De plus, il est capable de nous relier à l’âme, au Moi intérieur, ce qui lui confère des propriétés particulières, et donne un relief unique aux intuitions profondes issues du cœur.
De façon intéressante, les expressions populaires traduisent à la fois les propriétés de ces chakras et la confusion en notre esprit. Dans une formulation claire, on dit avoir la peur au ventre (donc liée au 3ème chakra) et la joie au cœur (correspondant au 4ème centre).
Par contre, le mot courage engendre une certaine confusion : il vient du mot cœur, mais quand on dit avoir des tripes (du courage), cela relève du chakra abdominal, qui est effectivement le siège de la force vitale.
La confusion entre les deux pôles existe couramment. Par exemple, quand on achète quelque chose sur un coup de cœur, si on le regrette rapidement c’est que l’impulsion venait du pôle Ventral ; à l’inverse, si longtemps plus tard on est toujours satisfait de son intuition, c’est qu’elle était profonde, issue du cœur subtil… Voilà une nuance capitale malgré des mots identiques. Dans une partie de la Suisse, existe une expression suggestive disant d’une personne qu’elle a le cœur bien placé.
De même, s’il est difficile d’expliquer intellectuellement les différences entre l’affectif et l’amour véritable, nous découvrons maintenant une clé de compréhension très simple : provenant de chakras distincts -(l’affectif étant lié au pôle émotionnel et l’amour vrai au cœur subtil)- ils ont une nature et un but distincts, parfois opposés.
Ainsi nous réalisons que l’affectif emprunte volontiers les habits de l’amour pour nous empêtrer dans ses illusions, nous confinant à l’étroitesse de vue et l’impasse de la souffrance. Le Yoga du cœur aborde cette question qui est tellement présente dans la vie quotidienne.
Les 3 étages de l’être ou nos 3 lieux de conscience
Soulignons encore un particularisme du mode occidental : dans le monde actuel, ce qui relève du mental et de l’intellect domine. En conséquence, l’émotionnel est déconsidéré, et il n’y a aucune distinction entre les sources variées des sentiments. Alors que justement, le chakra du cœur a le pouvoir de “neutraliser” les excès de l’émotionnel. En fait, dompter ou juguler les émotions par le Mental a conduit à masquer le problème, engendrant des frustrations sommeillant en nous et prêtes à rejaillir un jour, sous forme de crise ou de maladie. C’est la faillite du monde actuel, gouverné par la froideur raisonnable du Mental et qui craque de toute part, sous la virulence de l’émotionnel.

En utilisant consciemment le cœur, nous réaliserons qu’il existe un lieu décisif entre le Mental et le Ventre, entre le contrôle rationnel et les émotions perturbantes. Entre l’étage mental (la tête) et l’étage du ventre (envies, peurs, désirs, censures, frustrations), existe l’étage du cœur (la poitrine).

Peu à peu nous centrerons notre vie à cet étage, développant un pouvoir de paix, sérénité, lumière, harmonie, amour.
Faux sens sur le cœur
Parlons d’un faux-sens très répandu, même parmi les familiers de la culture indienne. Quand on parle du cœur, ou du chakra du cœur, on s’imagine qu’il s’agit d’être toujours gentil, de faire le bien autour de soi, d’être disponible, d’aider son prochain, bref d’avoir “bon cœur” ou d’être une “bonne poire”.
En fait, cette approche correspond seulement à la facette mièvre du cœur, à son « état standard », lorsqu’il n’est pas éveillé.
Si nous prenons conscience de sa présence et que nous l’intégrons peu à peu à notre vie, nous bénéficierons de ses ressources prodigieuses, et notre vie changera complètement, s’affranchissant du frêle esquif prêt à chavirer au moindre coup de vent, pour résider dans un vaisseau confortable et solide.